MEMOIRES DE CASTELBOUC © - Suite 11

Part. 11

HISTORIQUE (suite)

Délibération des commis, syndic et députés du diocèse de Mende.
Le château de Castelbouc à démolir.

• 21 Décembre 1587

  ........ Lesquelz ayant esté advertis de plusieurs bons lieuls que les rebelles de Florac et autres lieuls des Cévenes, ont délibéré de réparer et fortifier le chasteau de Castelbouc et y mectre une bonne et forte garnison, pour ruyner le povre peuple, le long de la rivière du Tarn, et y faire ung fort inexpugnable pour rayson du roc sur lequel ladicte mayson est assize...

......... A esté par eulx conclut de l'advis de mondict seigneur de Mende, et actandu l'abscence de Monsieur de Saint Vidal, gouverneur, qui n'est dans le pays pour y pourveoir, et que ce faict requiert une extrême célérité, que Monsieur de Sainct Didier, comme plus proche voysin dudict Castelbouc, sera prié de l'ouvrir, ruyner et mectre en tel estat que lesdictz ennemys ne s'en puissent emparer, et en vouloir faire travailher en toute diligence par lesdictz circonvoisins, attendu qu'il ne se faict aulcune garde ny habitations par le signeur dudict lieul, et que la fortiffication seroit de trop grand préjudice de sa magesté et l'entière ruune de ceulx qui habitent esdictz cartiers, à la charge que s'il y convient faire quelques fraiz pour parachever ladicte démolition, ledict sieur en sera remboursé par le pays à la prochaine assiette.

Documents relatifs aux guerres de religion en Gévaudan

 Le château de Castelbouc à démolir

 8 Juin 1588

Sur les advis receus, tant de la part de Monsieur de Sainct Didier, consulz de la ville de Ste Hérémie, que de plusieurs autres lieux, de ce que les rebelles de la novelle opinion demeurans ez Cevenes, mesmes ceux de Meyrueys et de Florac sont en volonté de se saisir du roc de Castelbouc, ou ne se faict aucune garde ni de jour ni de nuict, y ayant une maison forte, bastie au pllus haut dudict roc, tout environné de murailles et quelques autres fortifications de telle importance, pour raison de l'assiette dudict lieu, que si lesdicts ennemys s'en emparoint, ils y feroint une retraite inexpugnable, ayant moyen de là de piller et ravager le païs ou de se faire donner une somme d'argent pour quicter ledict lieul ainsin qu'ont faict les occupateurs de Charbonnières, et comme se practicque toutz les jours audict païs au grand dommage et ruine du pauvre peuple. A ceste occasion et pour obvier aux inconvénients et désordres qui s'en pourroint ensuyvre contre le bien du service du Roy et le repos de ses bons et fidèles subjects a este advise et conclud par lesdictz commis et deputés en présence et de l'advis dudict seigneur évesque, que estoit très nécessaire de fere promptement démolir et razer ladicte maison, muraille et autres fortifications du lieu de Castelbouc et le mettre entel estat que lesdictz ennemis ne s'y puissent loger ni accomoder en façon quelconque, et qu'à ces finss le sergent Paris avec deux soldatz et troys ou quatre maçons de la présente ville de MENDE, s'achemineront audict lieu pour fere travailler audictes démolitions et que ledict sieu de Sainct Didier sera prié de la part du païs, de le favoriser et fortifier de tel nombre de soldatz qu'il advisera et autres moyens requis à Monsieur de Saint Vidal, gouverneur du présent païs, qui aura, s'il luy plaict, agréable la présente délibération.

Fait à Mende ce huictième Juin mil cens quatre vintz huit

Ordre de démolir ce qui restait des forts de Castelbouc

21 Avril 1592

Sur les advis très asseurez que lesdictz seigneurs MM. les commis syndic et députés du diocèse de Mende ont receu, que les ennemis se vouloient saisir des deux fortz de Castelbouc qui appartiennent au sieur de Montbrun et à Melle De Calvet : lesquels ilz font estat de fortifier, comme il seroit facille pour estre le lieu de l'assiete de difficile accès et y avoir encores des vieilles masures et fondements de l'ancien bastiment ausdictz forts sera entièrement ruyné et démoli jusque aux fondements en sorte qu'il n'y ait aulcun moyen d'y faire fortification qui puisse causer trouble au païs et donner advantage aux ennemis ; ayant a ceste fin donné charge à X... de fere travailler à ladicte ruyne et démolition avec pouvoir de prendre des massons et aultres ouvriers, tant de la ville de Sainte Enymie, que aultres lieux circonvoisins attandu l'importance de cette affere au service de cedict païs. Mandant lesdictz sieurs aux consulz de ladicte ville de Sainte Enymie de tenir la main et assister ledit X.. en tout ce qui sera besoing pour ladicte démolition, à peeine d'en respondre en leur propre et privé nom ; à la charge d'estre remboursez par tout le corps général du païs des fraiz légitimes qu'ilz feront pour rayson de ladicte démolition rapportant l'estat desdictz fraiz duement signé et certifié par les officiers des lieux.

Documents relatifs aux guerres de religion en Gévaudan 

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Christine FIRMIN