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12 juil. 2016

INAUGURATION DE LA CHAPELLE ST JEAN BAPTISTE A CASTELBOUC

Le 25 Juin 2016, une petite troupe était conviée par Jean-Claude et Monique - représentant l'Association ESPPACE - à inaugurer la nouvelle toiture de la Chapelle St Jean Baptiste à Castelbouc.
Il était temps ! : les lauzes d'origine avaient plus de 600 ans et nécessitaient en effet un sérieux lifting !
A partir de 15 heures, et de façon à attendre que tous les invités soient présents,  une collation et des rafraichissements étaient servis sur la place du village, qui, pour l'occasion s'était parée d'un décor du moyen âge.
Puis, sous un beau soleil, nous nous sommes dirigés vers la Chapelle devant laquelle Jean-Claude, Maître d'Ouvrage, a donné toutes les informations techniques concernant cette réhabilitation.
A l'intérieur de la Chapelle, chacun a pu regarder un diaporama présentant l'histoire de cet édifice

et ce ne fut pas un banquet (comme chez les gaulois !) mais un apéro et des grillades qui nous ont enfin réunis autour d'une table pour clôturer cette belle journée

9 juin 2016

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - suite 22

Part. 22
DE LA CHAPELLE A L'EGLISE

CREATION DE LA CHAPELLE

Le village de CASTELBOUC fut gratifié en 1382, d'une chapelle rentée, berceau de l'église contemporaine.
Cette chapelle dédiée à Saint Jean Baptiste, fut construite en vertu du testament de noble Guillabert de Montjezieu reçu le 6 Mai de ladite année par Messire Jacques, Notaire de Saint Julien de Gourg (près de FLORAC).
 FONCTIONNEMENT EN VERTU DE CE TESTAMENT
Ce testament donnait aux prieurs de Sainte Enimie le droit de collation du chapelain, réservant aux seigneurs de Montjézieu le droit de patronage et celui de présenter le chapelain.
Le testateur, après avoir ordonné la construction de la chapelle, désigne la pension du chapelain qui doit prier pour son âme et celle de ses parents : il donne dix setiers de blé (cinq de froment, quatre d'avoine et un de seigle), quatre setiers de vin pur des vignes cultivées à CASTELBOUC.
Un étage de maison lui était, en outre, assigné pour son habitation. On lui laissait aussi la jouissance d'un jardin et la famille du fondateur devait payer au chapelain sept florins pour les frais du luminaire de la chapelle : cela annuellement.
Avant la Révolution, le service divin était fait tous les dimanches de l'hiver, dans la chapelle de CASTELBOUC.
"Durant la belle saison, on y faisait régulièrement le catéchisme aux enfants de la localité". (1)
 Avec le Concordat, le 15 Juillet 1801, les prêtres furent payés par l'Etat. A CASTELBOUC, le village continua à assurer la survie du curé (un salaire était fourni par les habitants). En effet, à partir du Concordat, la chapelle n'eut plus de titulaire résidant.


MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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 (1) notes biographiques sur le clergé desservant les paroisses comprises dans les trois anciens archiprêtrés de BARJAC, JAVOLS et SAUGUES (1910) Abbé Achille Foulquier

25 nov. 2015

CHRONIQUES DU MOULIN DE CASTELBOUC 1507-1920 ©

Voici, ci-après - et à travers le livre © que Claude-Jean DUFOUR nous propose -, un nouveau témoignage sur CASTELBOUC.

" A l'heure actuelle où l'Histoire est enseignée par thèmes généralistes mondialisés occultant la part de l'humain, ces quelques chroniques réveillent une mémoire locale d'un hameau des Gorges du Tarn, sur quatre siècles. 

Cet ouvrage résume ce que les notaires du temps jadis révèlent de plus marquant autour de CASTELBOUC et ses meuniers.

Au-delà de l'intérêt local, au-delà de la toute petite histoire de ce microcosme, ce sont des instantanés de la société d'antan qui sont rassemblés. Mariage, testament, succession, bail, arrentement, impôts, justice, hospices, armée ... de quoi entrer de pplain-pied dans le maillage de l'ancien monde rural des Gorges du Tarn.

De nombreuses photos et cartes postales anciennes illustrent le propos. On y trouve aussi un formulaire molinologique mathématique."

Conditions d'expédition et prix à l'adresse suivante :
Claude-Jean DUFOUR 
Jean239@yahoo.fr

3 oct. 2015

ESCALE A CASTELBOUC

En août, parti à la recherche d’un peu de fraîcheur, de calme et de quiétude, j’ai trouvé un coin de verdure entre de respectables pierres médiévales qui témoignent des légendes chères à notre cœur d’enfant. Au cœur de la Lozère, pays ou les corbeaux tourne casaque à la misère j’ai aperçu sur le belvédère entre Saint-Énimie la pieuse et Florac la baba-cool, un roc fièrement dressé en aplomb dont les pieds chatouillent un méandre du Tarn qui coule paisiblement en cette saison de randonneurs et de kayakistes qui dévalent et arpentent le cause Noir, le Méjean et qui trace vers Mende pour faire leurs courses.

EN ESCALE A CASTELBOUC

Dans cet écrin minéral, troglodyte et authentiquement restauré par quelques pionniers dans les années 70 et 80 que l’on dénomme CastelBouc, j’ai passé quelques jours alangui et surpris dans cette faille spatio-temporelle, ici la vie file au gré des apéros quasi-méridionaux sur les terrasses des Castelbounels qui vous tolèrent ou vous invitent, si vous le méritez. Quoi qu’il en soit, vous vivrez ici une autre vie, loin du Web, des mobiles et de l’exigence de réussir ses vacances. 

VIRILE HISTOIRE LOZERIENNE ET MEDIEVALE

 « Au temps des croisades », m’explique Philippe, l’adjoint au chef du village, (ici le statut de Chef du village est difficile à appréhender), le seigneur du Roc assuma l’héroïque mission de satisfaire par ses ardeurs, les désirs de l’ensemble des veuves, jouvencelles et patronnes pour pallier aux gugusses parti mourir en Palestine en la lointaine Jérusalem. Notre châtelain pourtant aguerri et volontaire mourut à la tâche, et l’on raconte qu’à l’heure de son trépas, un bouc traversa un bref instant la voûte céleste au-dessus du château. Les armoiries du village témoignent de cet événement, le bouc figure en bonne place sur le blason que les anciens de la région et Madame Firmin en particulier pourraient vous détailler avec une précision d’orfèvre. Un mémoire traite précisément de l’histoire du village, si vous rencontrez également Mr. Molitor, au détour d’une rue pavée ou près du pont qui mène au sentier de randonnée, il vous parlera des monuments de France, de la cohérence architecturale du lieu, de la recherche de financement auprès de diverses fondations pour restaurer le château. 
 
 
ICI DES PIONNIERS ONT RAVI LE ROC
Ici les résidents sont tous passionnés de leur village. Ils ont reconstruit Castelbouc avec l’envie de redorer le blason du châtelain méritant. Qu’ils soient Marseillais, Gardois ou Nordistes, tous ses cosmopolites ont leurs racines réelles ou rapportées, ici, à CastelBouc. Les enfants jouent ensemble depuis plusieurs années déjà, ils ont renommé jusqu’au moindre rocher, pic ou lieu dit, ils ont grandi, joué dans des gours, dans la rivière, dans des souterrains secrets.

D’ailleurs une saignée dans la roche vous mène dit-on aux enfers par la rivière souterraine. Le soir, la place du village vibre et résonne sous les pas des ribambelles d’enfants et d’ados qui jouent à cache-cache dans les ruelles et qui usent un peu plus le panneau de basket riveté sur le roc, face à la chapelle. Ce spot, sert de base pour faire des paniers miraculeux. Le virus, on le chope vite ici, tous les soirs, les jeunes sont ensemble sur la place jusqu’à tard, les anciens boivent l’apéro et font ripaille jusqu’à point d’heure. Un petit restau existe bien en entrée du village, près du pont qui sépare CastelBouc de la civilisation. Près du camping, on peut louer également des kayaks pour descendre le Tarn.

ICI ON EST FIER D'ETRE CASTELBOUNELS

La frontière c’est l’entrée du village ou nulle voiture n’accède, c’est à pied ou en carriole que l’on s’approvisionne. Pas de désagrément à cause des véhicules, seuls les randonneurs et les vététistes sont tolérés, à condition « qu’il ne jette pas de cacahouètes sur les terrasses » », les troglodytes du coin sont susceptibles, « ce n’est pas un Disneyland ici mais Castelbouc » ! « Le château est authentique, les maisons sont en pierre de taille, les toitures sont en lauze et l’on vit bien mieux à l’automne ou l’hiver à l’abri de murs épais, à l’abri près de la cheminée, à manger, champignons, châtaignes et boire le vin chaud à l’abri derrière les fenêtres minuscules et protectrices. » 

FETE VOTIVE DU 1er AOUT ET ASSOCIATION DE SAUVEGARDE

Le 1er août, c’est la fête votive, le Comité de sauvegarde du Château et du village, s’est réuni pour faire le point annuel en assemblée générale sur la question épineuse et coûteuse de l’assainissement des eaux usées qui pose problème dans ce village qui mériterait le classement parmi les plus beaux sites de France. Cette année pour la première fois depuis 20 ans, une élue communautaire s’est déplacée et à prêtée une oreille attentive aux questionnements légitimes des membres du bureau et des adhérents de la sauvegarde. M. Zapata René, président de l’Association pour la sauvegarde du site a rappelé aux nombreuses personnes concernées que des solutions existent, « quelles sont sans doute liées à l’aménagement du territoire et du ressort de la collectivité territoriale et notamment en lien avec le syndicat des eaux et la communauté de commune de Quézac qui ont la compétence conjointe technique et politique pour régler rapidement ce problème, et que l’on ne devrait plus tarder à trouver des financements conséquents ». Ce coin de Lozère attractif doit l’être pour la santé des touristes et des résidents. 
  QUE LA FETE COMMENCE
Après ce moment de sérieux nécessaire pour l’avenir du village, les bambins ont pu apprécier le spectacle de marionnettes de X, création d’une troupe gardoise d’Aubais, dans la Vaunage, près de Sommières, autre pays de château et de croisade. Entre burlesque et tendresse l’artiste marionnettiste a su ravir le cœur du public qui a ensuite assisté dans la foulée à un numéro d’acrobatie improvisé par un professionnel de la voltige. En vacances au village chez l’ami Julien, cet artiste circassien a fait son show sur une barre à 10 mètres du sol. Chapeau l’artiste ! Entre humour décalé et prouesses musculaires, ce sportif a attiré l’attention du public. Pour se remettre de toutes ses émotions, les 60 convives, adhérents de la sauvegarde ont festoyé jusqu’à tard dans la nuit sous un chapiteau prêté par la mairie. Allemands, Hollandais, méridionaux, natifs du coin et Portugais en villégiature chez l’habitant ont pu refaire le monde autour d’un bon repas organisé par Thierry, le chef du village, enfin un des chefs, je ne sais plus combien ils sont à être chef ou adjoint, c’est une armée mexicaine !
 
À l’heure du départ le 2 août dans l’après-midi après un dernier repas en compagnie des Castelbounels, j’ai pris conscience que je quittais un coin de paradis, un lieu unique dans un espace temps particulier ou la vie se conjugue au diapason de l’amitié, des apéros très tardifs et des nuits profondes et revigorantes.
À l’année prochaine sans doute.

 © Christophe PINTO

25 août 2015

MAISONS PAYSANNES DE FRANCE - RENCONTRE DU 23 AOUT 2015

Il pleut !!. Jean-Claude ainsi que les autres "intervenants" attendent  le groupe de participants représentant l'Association MAISONS PAYSANNES DE FRANCE.
"Cette Association a pour mission la sauvegarde du patrimoine :
- en favorisant l'entretien et la restauration du bâti traditionnel
- en respectant son identité et ses qualités environnementales irremplaçables,
- en protégeant les paysages,
- en encourageant une architecture contemporaine de qualité en harmonie avec son environnement"
Nous étions impatients de leur faire découvrir notre village. Et comme les gaulois, nous n'avions pas peur que le ciel nous tombe sur la tête. Malgré la pluie, je pense que tous, nous avons partagé une agréable journée.
La voici retracée à travers les photos prises par Jean-Bernard.
Souvenez-vous, vous qui étiez là :
  •  nous nous sommes regroupés sur les marches de l'Eglise puis avons visité le village en nous attardant sur l'histoire de la Chapelle, du Château, de l'Eglise. Nous avons même fait une petite incursion dans le petit cimetière et avons évoqué la vie des habitants lorsqu'ils vivaient encore là.


La visite s'est prolongée par une collation, à l'abri, dans l'école. Certains en ont même profité pour retourner sur ses bancs !!

17 oct. 2014

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - Suite 23

Part. 23
 L'EGLISE

Notre Dame de Quézac Castelbouc
Ste Enimie de Castelbouc
1844 : Les habitants achetèrent une maison du village, la transformèrent et en firent leur église.
3 Mai 1846 : elle fut érigée en succursale par ordonnance royale. (Louis Philippe)
22 Juillet 1846 : elle fut déclarée église paroissiale par ordonnance épiscopale (par Monseigneur Claude Jean Joseph Brulley de la Brunière).
29 Juillet 1846 : bénédiction de l'église.
10 Mai 1855 : Monsieur Tourrette, architecte diocésain de Mende établit les plans complets.


1865 : Monsieur BOUDON, ancien curé de CASTELBOUC, acheta une maison située entre l'église et la cure et en fit don aux habitants du village à condition qu'elle soit affectée à l'agrandissement du presbytère.
1873 : l'église fut prolongée par l'achat d'une maison attenante, payée avec les fonds de la fabrique.
Des réparations et transformations se firent au moyen d'une souscription  en argent et en nature. L'Etat, le département et la commune n'ont nullement participé aux dépenses.


Une rente de 90 centimes en 1910 devait être payée par l'un des paroissiens chaque année à l'église de Castelbouc. L'auteur de cette rente est Michel du Bedos en 1828 (1)
Une parenthèse pour signaler qu'il existe encore la cloche de l'ancienne chapelle. Elle date de plus de trois cents ans. Pendant la révolution elle fut cachée dans la terre.
L'aspect religieux précédemment évoqué, s'est doublé à travers les âges et plus précisément lors de ce conditionnement spirituel, d'un phénomène très grave sinon plus important que l'aspect religieux lui même : la superstition ! ... ou plutôt, la croyance en la sorcellerie ..


"La piété est différente de la superstition.
Soutenir la piété jusqu'à la superstition, c'est la détruire. 
Impiété de ne pas croire l'Eucharistie, sur ce qu'on ne la voit pas. 
Superstition de croire des propositions".
Blaise Pascal "Les pensées" 
 Peut-être tout cela provient-il de la fameuse légende si souvent racontée et maintes fois redite le soir à la veillée ; le feu de bois dans la cheminée faisant danser sur les murs des ombres magiques !!
Certes, voilà des propos qui vont faire sourire, mais n'est-il pourtant pas intéressant d'examiner quelques témoignages recueillis ça et là auprès d'ancêtres témoins d'un passé tout juste révolu ? Qui sait ? ... peut-être ont-ils fréquentés des sorcières, ou connaissent-ils les secrets de la magie noire ....

MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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(1) notes sur l'église paroissiale de Castelbouc - Abbé Moisset 1910

9 oct. 2014

CEVENNES - LES TRESORS CACHES

Une émission d'Ushuaïa nature en compagnie de Nicolas HULOT pour tous les amoureux ... de la nature en général  et de nos belles Cévennes en particulier.
Allez ! suivez le vol des vautours, des cygnes, des oies et des pélicans !

15 janv. 2014

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - suite 21

Part. 21
LA VIE RELIGIEUSE
LE CONTEXTE

LES GUERRES DE RELIGION 1560 - 1598

Pendant près de quarante ans, les Français ont vécu la guerre civile la plus atroce la guerre fratricide ; guerre implacable cependant, où pour un temps de la violence fanatique l'emporte sur ce désir de paix qui anime l'esprit des Français, à l'ordinaire ; expérience amère que cette passion religieuse qui a rudement ébranlé l'autorité royale !
De François II à Henri IV, se sont déroulées huit guerres de religion, séparées par des pauses.
Vérité religieuse mêlée de politique : pour les catholiques qui défendent l'unité politique du royaume certes, mais veulent aussi protéger cette union étroite de l'Eglise catholique et de la monarchie. Cependant les protestants pour espérer gagner la France entière : eux, qui ne peuvent accorder une foi particulière au miracle royal, ont au plus nourri l'idée d'imposer à la France un roi protestant.
Ce combat s'achève en 1598 avec la difficile victoire catholique qu'est l'Edit de Nantes. Les protestants gagnent leur droit d'existence dan le royaume ; le roi leur fournit des forteresses, des armes et chaque année, une armé est chargée contre un retour de flamme catholique. Le prix du traité est bien lourd pour le roi !!  (1)
 Comment se traduisent ces différents faits dans la vie de CASTELBOUC ?


C'est ce que nous essaierons de distinguer dans le chapitre qui suit.

MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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 (1) Histoire de la civilisation francaise (Moyen Âge 16ème siècle) Georges Duby et Robert Mandrou

23 juin 2013

FRANCE 3 A CASTELBOUC



Nous sommes le dimanche 23 Juin 2013 et la météo n’est pas vraiment en accord avec la saison : il fait gris et frisquet à CASTELBOUC.
Pourtant tôt dans la matinée, une équipe d’une douzaine d’hommes et de femmes de France 3 sont présents sur la place du village.
Ce qui a attiré mon attention c’est un bruit, comme un gros bourdon !!.
En levant les yeux dans la direction du bourdonnement j’ai cru voir un ovni : une espèce de petit engin à 5 ou 6 branches avec des lumières rouges ou blanches à leurs extrémités.
 
En fait il s’agit d’un drône caméra : « piloté » depuis la terrasse de Thierry, ce petit ovni survole le village, le château pendant qu’une autre équipe au sol prend des photos ou filme … (oui, c’est cela : ils filmaient, puisqu’un technicien est venu nous demander à Solange et à moi, de parler plus doucement !!).
Le documentaire qu’ils préparent dans le cadre de l'émission CAP SUD-OUEST FRANCE3 (voir )  sera diffusée en septembre prochain.
Je ne sais pas si nous avons été entendus, mais tous les résidents présents ce matin leur ont demandé de se faire l’écho de nos problèmes d’assainissement (voir ).
 En attendant septembre et la diffusion du documentaire, je vous offre quelques photos du tournage dans le tournage et une petite vidéo de ce petit ovni !!.

5 mai 2013

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - Suite 20

Part. 20
LA VIE RELIGIEUSE
LE CONTEXTE

LE CURE AUX XVIème - XVIIème SIECLES

Ce bas clergé des campagnes en dépit de son rôle social et politique (lecteur et commentateur plus ou moins avisé des ordonnances royales), ce bas clergé n'apporte pas aux paysans une efficace protection :
parce qu'il n'est pas riche, vivant aussi chichement que ses ouailles, délesté de la dîme par les évêques, n'ayant rien à attendre de ses fidèles, si ce n'est quelques bons repas au château ; parce qu'aussi, le curé ne sort jamais de son village : il ne voit son évêque qu'une fois par an (les intempéries et l'état des chemins ne permettent pas de bons transports).
Enfin, il n'a pas reçu la formation intellectuelle et spirituelle nécessaire :
nanti de quelques mots de latin le bon curé dans sa paroisse rurale est, le plus souvent, un pauvre bougre, crotté, mal soigné, isolé de tout soutien d'état, au coeur de ce village où il prodigue avec bonne volonté quelques rudiments, partageant sentiments et passions de ses fidèles.... (1)


MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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 (1) Histoire de la civilisation francaise (Moyen Âge 16ème siècle) Georges Duby et Robert Mandrou

28 avr. 2013

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - Suite 19

Part. 19
LA VIE RELIGIEUSE
LE CONTEXTE

TONALITE NOUVELLE DU SENTIMENT RELIGIEUX
(XIIIème - XVème siècles)


L'église de France avait beaucoup souffert, elle aussi, de la misère des temps.
Après la fin des troubles, le clergé inférieur se trouvait dans une situation plus lamentable que jamais, les revenus des églises accaparés par des curés non résidents, les desservats mal formés, moqués par leurs ouailles et surtout misérables, donc avides et attachés à vendre au meilleur prix sacrements et indulgences.
Religion, par conséquent, plus intime, plus personnelle, familière, dans un univers où la limite entre nature et surnature est estompée et où le saint remplit les fonctions d'intermédiaire, de protecteur, de conjurateur des mauvais sorts (ce que le prêtre n'assume plus qu'imparfaitement).
Ainsi, pour toute prière, l'on s'adresse au saint dont on porte le nom ou au saint patron du village ...
Mais, étendant son manteau sur tous les hommes comme un rempart contre les périls de la terre et la colère de Dieu, la Vierge, médiatrice est l'objet d'une dévotion qui connaît alors un énorme développement. C'est en effet, au XVème siècle, dans les foules accédant à la conscience religieuse, que s'est achevée la lente évolution du Christianisme médiéval, dont Marie est devenue le personnage central : religion pathétique !!...
C'est ainsi que l'on se prépare à la mort, à la "bonne mort" qui est maintenant le point de convergence de toutes les préoccupations religieuses.
En fait, cette religion plus populaire, se fonde désormais sur l'idée du péché et sur la crainte d'un enfer que toute une imagerie importante rend encore plus redoutable.
Ainsi foisonnent beaucoup d'autre croyances : le diable est partout, on le voit, on le sent.
Visionnaires, inspirés, remplissent tout le XVème siècle qui ouvre la grande époque de la sorcellerie et par là-même la magie ... (1)
MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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 (1) Histoire de la civilisation francaise (Moyen Âge 16ème siècle) Georges Duby et Robert Mandrou

21 avr. 2013

MEMOIRES DE CASTELBOUC © - Suite 18

Part. 18
LA VIE RELIGIEUSE

LE CONTEXTE

ÉPURATION DE L'EGLISE

Dans la première moitié du XIIème siècle, l'Église apparaît singulièrement transformée.
Elle est plus riche et plus savante (au terme d'une longue action prise en main par la papauté : la réforme grégorienne).
Libération difficile, car le monde seigneurial tout entier, depuis les rois jusqu'au dernier des hobereaux, se trouvait détenir une autorité plus ou moins grande sur les organes religieux, propagande conduite au coeur même de la féodalité par d'innombrables hommes et dirigée de haut par des personnalités telles que l'archevêque de Lyon ou le Pape Urbain II.
A ce moment, châtelains et chevaliers ont abandonné la propriété de nombreuses églises rurales. Pour le salut de leur âme et par crainte de l'excommunication dont ils se sentent menacés, ils en ont fait don à Dieu (c'est-à-dire, le plus souvent à des monastères).
Certes, ils gardent la dîme et conservent un droit de regard sur les desservants, mais "l'autel" n'est plus dans leurs mains ; ils ne s'approprient plus le prix des sépultures et les offrandes saisonnières des fidèles.
Mais la qualité du personnel ecclésiastique n'a pas été amélioré par le transfert des églises rurales dans le patrimoine des communautés de village.
Le curé du village demeure un pauvre homme, presque toujours marié et chargé d'enfants, sans instruction, mal surveillé,amélique, et pour cela tenté d'exploiter ses ouailles en profitant du prestige magique qui entoure sa fonction. Il ne prêche pas ou mal ; des réunions périodiques autour du sanctuaire, des chants collectifs dont le sens est souvent mal compris, des exorcismes, des formules, c'est à cela sans doute que se limite la vie liturgique des fidèles.
Et cette déficience du clergé rural, qui va durer plus longtemps que le Moyen Âge, pose le problème de la pénétration réelle du christianisme dans le monde paysan.
Qu'était le Christ pour un laboureur du XIIème siècle ?
Quel reflet percevait le paysan de l'enseignement évangélique ?
Comment s'organisait son univers spirituel ?
Autant de questions qui n'ont pas encore trouvé de réponse. (1)


MEMOIRES DE CASTELBOUC ©
Christine FIRMIN

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 (1) Histoire de la civilisation francaise (Moyen Âge 16ème siècle) Georges Duby et Robert Mandrou